Se connaître soi-même puis améliorer ses relations ou faire l’inverse et gagner du temps ?
Et si en attendant de se connaître soi-même, on commençait déjà par améliorer ses relations aux autres ? Il y aurait un avantage indéniable à ne pas croire qu’il suffit de se connaître pour rendre ses relations plus confortables. S’auto-centrer pourrait même donner le résultat inverse. Enfin, se connaître risque de prendre beaucoup de temps, voire plusieurs vies ! Ne pourrions-nous pas apprendre à nous connaître au travers de la relation que nous avons avec ceux qui nous entourent ? Probablement. Nous avons à notre disposition un outil de connaissance de soi, que nous proposons d’envisager aussi comme un outil de compréhension de nos relations à l’autre.
Histoire de personnalité
Je me souviens encore de la première fois où une responsable des ressources humaines me proposa de faire un test de personnalité, et surtout mon émerveillement devant le résultat : c’était magique ! L’analyse me laissa à la fois l’impression que j’avais été mis à nu et qu’en même temps, nous étions tous programmés. Comment un simple questionnaire avait permis de révéler les grandes lignes de ma personnalité ? Puis, les années ont passé. D’autres tests m’ont été proposés et les résultats parurent toujours aussi surprenants de par la pertinence des descriptions.
En même temps, l’âge avançant, plusieurs questions commençaient à me tarauder concernant ma personnalité et notamment de quelle manière je pouvais progresser. Je voulais comprendre les modèles qui sous-tendent ces prévisions. Comment peut-on simplifier la compréhension de notre personnalité, pourtant si complexe ? Ne risque-t-on pas finalement d’en déduire des hypothèses somme toutes un peu simplettes ? Mais surtout, tous les tests ne répondaient pas à cette attente de me mettre en marche pour progresser. Certes, une psychanalyse peut être une solution, mais existe-t-il d’autres solutions ?
En entreprise, de nombreux séminaires de cohésion d’équipe, formations sur la gestion des conflits ou encore sur l’intelligence relationnelle sont aujourd’hui proposés, s’appuyant bien souvent sur la découverte de notre personnalité. L’amélioration des relations, le souci du bien-être au travail, la compréhension des raisons qui peuvent créer des situations conflictuelles et les méthodes ou postures pour les résorber sont autant de bonnes raisons de les mettre en place.
Animant de nombreux séminaires et formations de ce type, j’ai donc été confronté à cette épineuse question : que puis-je fournir comme outils utiles et réutilisables facilement, quels que soient la fonction, le niveau hiérarchique ou le métier des stagiaires ? Derrière l’enthousiasme d’un séminaire de cohésion d’équipe, comment s’approprier et intégrer de manière autonome les outils afin par exemple d’améliorer sa relation à l’autre ? En tant que directeur dans une grande entreprise, comment puis-je gérer une situation difficile avec un collaborateur qui, de mon point de vue, prend une posture inadéquate ? Beaucoup d’exemples, dans la vie professionnelle ou même personnelle, alimentent l’interminable question de : qui a raison et qui a tort dans cette situation ?